Si, contrairement à nos voisins anglo-saxons, le phénomène de la colocation a été long à s’introduire en France, il est maintenant non seulement bien implanté mais prend une ampleur qui ne peut qu’attirer l’attention des investisseurs. Loin d’être une mode passagère, la colocation correspond désormais à un mode de vie choisi qui s’étend au-delà de la population étudiante…

Du côté des colocataires, les arguments se diversifient et ne sont plus uniquement financiers. Les propriétaires y trouvent eux aussi largement leur compte et l’investissement colocatif est en passe de devenir l’un des moyens privilégiés pour obtenir des rendements fort intéressants avec finalement des risques atténués grâce à la loi ALUR.

Investir logement colocation

Une demande en constante progression pour les logements en colocation

La difficulté de trouver un logement dans les villes de moyenne et grande importance et le prix parfois prohibitif des loyers, des charges et des équipements pour les logements individuels sont les premiers arguments ayant favorisé le succès des colocations. Mais à ces avantages financiers vient désormais s’ajouter le besoin, dans un contexte économique difficile, de resserrer les liens sociaux et de vivre en communauté restreinte tout en préservant un espace d’intimité.

La colocation est sécurisante financièrement comme socialement. Si les étudiants ont été les premiers à s’y intéresser, les jeunes actifs célibataires ou en couple sont de plus en plus nombreux à privilégier ce mode de logement. Cela génère une forte demande qui n’est pas réservée aux seules villes universitaires. En effet, dans les villes ayant un bassin d’emploi attractif, les logements colocatifs ne restent pratiquement jamais vides et leurs propriétaires sont assurés d’un rendement constant.

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Un investissement pour une rentabilité décuplée

 

Quelle que soit le type de location auquel le logement est destiné, le prix au m2 reste le même. Alors en quoi l’investissement dans la colocation est-il rentable ? Tout d’abord le principe en est simple: il suffit d’acquérir un logement comprenant au moins deux chambres, de le meubler et de l’équiper pour pouvoir le louer à deux personnes et donc obtenir deux loyers au lieu d’un seul. Même si les loyers sont moins élevés du fait de la colocation, le rendement reste plus intéressant que celui de la location simple. Par exemple, un appartement de deux chambres loué 600€ à un seul locataire peut être loué en colocation à 420€ par locataire, c’est-à-dire un loyer complet de 840€.

Ensuite, la gestion ne pose pas davantage de problèmes qu’une location traditionnelle. Le bail de colocation peut être unique et commun à tous les colocataires ou individuel pour chacun.

  • Encadré par la loi ALUR en vigueur de puis mars 2014, le bail collectif est un contrat-type signé par tous les colocataires et définissant, entre autres, le type de paiement des charges locatives (forfait mensuel ou avance sur charges et régularisation en fin d’année) et la solidarité entre colocataires en cas de défaut de paiement du loyer. En cas de changement on y ajoute des avenants et le tour est joué ! Si la gestion du bail collectif est un peu plus contraignante pour le propriétaire-bailleur, la solidarité qu’il impose aux colocataires lui garantit le paiement intégral du loyer.
  • Le bail individuel est un contrat à signer individuellement par chaque colocataire. Chacun d’eux paye sa part de loyer sans être solidaire des autres. 
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Investir dans une colocation : fiscalité avantageuse et une bonne flexibilité de location

En optant pour la colocation, l’investisseur peut bénéficier du statut de LMNP (Loueur Meublé Non Professionnel) et payer moins d’impôts, uniquement sur la moitié de ses revenus locatifs. Les travaux d’aménagement en vue de l’amélioration du logement destiné à la colocation peuvent aussi être déduits de la somme des loyers perçus grâce au régime du réel simplifiéLa colocation étant un marché de plus en plus porteur, les périodes de vacances locatives sont assez rares. Lorsque l’un d’entre eux quitte le logement, les colocataires ayant un bail solidaire trouvent le plus souvent eux-mêmes assez rapidement un remplaçant.

Bien encadré par la loi ALUR qui définit et répartit les responsabilités des différentes parties, l’investissement dans une colocation est une stratégie aux nombreux avantages pour des inconvénients qui sont souvent similaires à ceux de la location traditionnelle. Les banques ne s’y trompent et peuvent accorder plus facilement des prêts pour les projets d’achat de logements destinés à  la colocation. L’acheteur aura de meilleures garanties car le risque est dilué entre plusieurs personnes.

J’espère que cet article vous a plu, si vous avez déjà un logement loué en colocation alors manifestez-vous dans les commentaires !

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